lundi 21 mai 2012

Facebook ira un jour se recoucher

Doit-on encourager la formation de communautés?

On les appelle groupes d'influence, sectesconseils d'administrationcomités, clubs. Dans les médias sociaux, Facebook, LinkedIn, Youtube, Flickr, Innocentive, ce sont tous des outils servant des communautés de gens qui ont un but commun : échanger sur ce qui les intéresse.

Ça ne date pas d'hier. Les groupes d'intérêts existent depuis des lunes. Tout dernièrement, vous avez entendu parler de la CLASSE, des carrés rouges, des carrés verts et des carrés blancs. Pourquoi les individus doivent-ils sentir qu'ils font partie d'un "gang" pour se sentir importants, voire vivants? Pourtant, on nait seul et on mourra seul. Entre les deux, une envie irrépressible de se rassembler. De se sentir aimés et compris par nos pairs, des personnes qui adhèrent aux mêmes valeurs et intérêts que nous. Soit. On n'y changera rien.

Facebook n'y changera rien non plus. Il n'est qu'un outil moderne qui passe dans nos vies pour nous aider à s'affirmer, à se convaincre qu'on n'est pas seul.


La CLASSE a utilisé Facebook pour organiser des manifestations étudiantes pour lutter contre la hausse des frais de scolarité au Québec. Si Facebook n'avait pas existé, qu'auraient employé les leaders comme moyen de rejoindre les étudiants en grève? Avant que Facebook ne soit inventé en 2004, les étudiants livraient les nouvelles par téléphone, par lettre à la poste ou encore par le bouche à oreille. Les messages étaient longs à venir, et pourtant, les communautés étaient habiles à se mobiliser. Pensons à la manifestation du 28 mars 1969, où de 5 000 à 10 000 jeunes militants gauchistes et nationalistes avaient manifesté pour la francisation de l'Université McGill.  (voir vidéo et texte d'archives sur radio-canada.ca).

Facebook en bourse

Aujourd'hui, on pense que Facebook est un incontournable pour rejoindre les clients des entreprises. Peut-être pour certains marchés bien précis. Facebook est si populaire que Mark Zuckerberg, p.-d.-g. de l'entreprise, pour espérer voir croître encore son entreprise, a décidé qu'il était temps d'avoir un pied à la bourse de New-York.

Le journal web Leparisien.fr vient d'annoncer aujourd'hui la chute en bourse du titre de Facebook de 8% en-dessous de son prix d'introduction. "Cette contre-performance, disent-ils, dès l'ouverture du titre FB illustre pour beaucoup le scepticisme persistant des investisseurs quant à la solidité de Facebook."

En tant qu'investisseure en bourse, je ne m'y risquerais pas. Le titre a été coté trop haut dès le départ. Mais je ne suis pas une experte en la matière.

Facebook croit avoir inventé l'outil par excellence des communautés. Malgré ses 900 millions d'utilisateurs actifs, c'est une mode, et un jour, on passera à autre chose. Les communautés sont ainsi faites... elles aiment se réinventer. On ne changera pas le monde. Sauf que... Facebook non plus!

P.S. Parlez-en à Thierry Hubert, cofondateur et chef de la direction de Darwin Ecosystem inc., il vous expliquera lui-même pourquoi Facebook ira un jour se recoucher...

dimanche 20 mai 2012

Une vraie blague, les blogues?

Je voulais savoir si la plupart des entreprises majeures au Québec avaient des blogues. Histoire de constater la nécessité de cet outil. Car pourquoi bloguer si le temps qu'on y passe ne vaut aucune retombée concrète?

J’ai fait ma petite recherche là-dessus.

Sur le site web lesaffaires.com, qui a publié le classement des 150 entreprises les plus admirées au Québec en 2011, j’ai sélectionné le « top 10 » des entreprises et vérifié si celles-ci avaient des blogues actifs. J’ai supposé que le fait qu’elles soient parmi les meilleures au Québec faisaient d’elles des entreprises davantage « branchées » sur les médias sociaux que les autres. Voyons si je me suis trompée.

Les 10 meilleures entreprises au Québec

  1. Cirque du Soleil : Oui ils ont un blogue, Center blog, mais leur dernier billet date d’avril 2009 donc il est inactif depuis;
  2. Google : Bien sûr, c'est de leur plate-forme que je me suis servie pour créer mon blogue gratuitement. Merci Google!
  3. Le Groupe Jean Coutu : Aucun blogue.
  4. Rona : Aucun blogue.
  5. Sony : Ils ont un blogue pour leur produit qui s'adresse aux jeunes, Playstation. Ce blogue est très actif, même en langue française.
  6. CAA Québec : Aucun blogue.
  7. Johnson & Johnson : Aucun blogue.
  8. Familiprix : Aucun blogue.
  9. Bombardier : Il existe bien un blogue, le cwoblog mais le dernier billet à y être publié était daté du 26 avril 2011. Donc, on ne peut pas dire qu'il soit très actif.
  10. Uniprix : Aucun blogue.
C'est une vraie blague! Sur les 10 entreprises les plus appréciées des Québécois, seulement Sony se démarque avec un blogue actif, si on ne compte pas Google, bien sûr. Deux entreprises ont des blogues inactifs, et six d'entre elles N'ONT PAS DE BLOGUE.

Je ne suis donc pas convaincue de la pertinence d'avoir un blogue pour une entreprise. On peut être une excellence entreprise sans avoir son propre blogue.

Est-ce qu’on peut tenir un blogue actif sans qu’elle serve uniquement à gérer des situations de crises et à rassurer la population sur nos produits à vendre (tel que l'a fait la compagnie Lassonde dernièrement avec ses jus Oasis)? La réponse est "Oui", mais dans mon "top 10", Sony est le seul à le faire, probablement parce que sa console Playstation s'adresse à un groupe de jeunes fanas de l'Internet.



Une entreprise plus "conventionnelle" qui reprend du gallon et qui est très active dans la blogosphère est Cascades, avec son blogue Le blogue vert de nature. Deux ou trois billets par mois y sont publiés par la haute direction, dont Hubert Bolduc, vice-président communications et affaires publiques depuis 2004. Bonne idée pour eux d'avoir pris le virage vert et de le promouvoir sur leur blogue.

Car il ne faut pas se le cacher, avoir un blogue d’entreprise, c’est avant tout une question d’image publique. Et cette image demande du temps et des ressources humaines. Pourtant, qui dit bonne image dit bonnes ventes au bout de la ligne.

Alors pourquoi les entreprises ne suivent-elles pas le mouvement des blogues? Sont-elles trop lentes à prioriser leurs ressources?



mardi 15 mai 2012

Twitter : vérité ou vitesse?


Un article du journal La Presse écrit par Anabelle Nicoud et intitulé Les morts de Twitter a capté mon attention samedi dernier. On y dénotait nombre de noms de personnes - des célébrités surtout - qui ont été déclarées mortes sur Twitter sans que leur décès ne soit constaté. Posons-nous alors cette question incontournable : doit-on croire tout ce qu'on lit sur Twitter? Est-ce que Twitter est un outil social fiable?

Je comprends que journalistes, relationnistes, vedettes, politiciens, soient friands de nouvelles ou en consomment beaucoup, soit pour soigner leur image, soit pour écrire des nouvelles à publier dans les médias plus conventionnels. Les faussetés qu'on écrit à leur sujet peuvent grandement entacher leur réputation, mais aussi celle de Twitter lui-même, puisqu'on aura appris à s'en méfier.

Ce que Twitter est

 Pour qu'on l'utilise à grande échelle dans les entreprises, cet outil de média social se doit d'être à mon avis :

• Entièrement fiable de source (dans son contenu)
• Efficace (dans sa technologie)
• Rapide (pour l'obtention d'informations)
• Simple d'utilisation pour les usagers
• Avantage concurrentiel indéniable pour l'entreprise
• Fréquenté par une masse importante de gens qui ont les mêmes intérêts que nous et qui seront susceptibles de promouvoir notre produit.

Ce que Twitter ne devrait pas être

Pour le moment, Twitter peut se vanter de compter 250 millions de messages envoyés tous les jours par son réseau social. Toutefois, il ne peut se permettre trop de manquements, car le public ne sera pas dupe. Tout va très vite, dans ce monde d'instantanéité. Les utilisateurs peuvent s'accrocher de façon exponentielle à d'autres nouvelles plate-forme qui remplaceront la désuétude de certaines. Et si les utilisateurs de Twitter ne peuvent plus se fier sur la véracité des informations obtenues par ce réseau, qu'ils doivent se renseigner ailleurs pour vérifier ses sources, alors le processus devient long et l'économie de temps n'y est plus.

Comme conseiller en médias sociaux d'entreprise, quel effet préférez-vous privilégier : l'entière vérité des messages diffusés ou la rapidité d'exécution? Vérité ou vitesse?

samedi 12 mai 2012

Évoluer pour continuer d'exister

Les entreprises ont-elles besoin des médias sociaux pour exister? La réponse est NON. Les entreprises fonctionnent sans depuis des siècles.

Si je vous posais plutôt la question : Les entreprises ont-elles besoin des médias sociaux pour évoluer? La réponse est OUI. Et sans évolution, on ne peut exister.

Les entreprises d'aujourd'hui sont en perpétuels changements. Ces dernières années, elles ne savent plus où donner de la tête pour joindre leur public pour les convaincre d'acheter leurs produits : salons d'exposition, sites web, pub à la télé, radio, journaux, revues, campagnes d'affichage, etc. Trop de moyens leur sont offerts. Les agences de publicité s'arrachent carrément les millions de dollars consacrés aux placements média des entreprises, et tout le monde se rue dans cet univers où tout bouge à la vitesse de l'éclair.

Les médias sociaux, quand à eux, proposent des solutions instantanées aux consommateurs pressés. Qui n'est pas pressé aujourd'hui? On veut un produit, quelques coups de clics et on achète! On n'a plus le temps de flâner dans les magasins, à la recherche de l'aubaine du siècle. Fini le bon vieux temps!

Être là où le public te parle

Les relations publiques prennent de plus en plus de gallon dans les entreprises. Il ne suffit plus de vendre ton produit sur le web, le client attend de la rétroaction de la part de l'entreprise lorsque le produit qu'il a acheté ne correspond pas exactement à l'idée qu'il s'était fait du produit en question. L'image de l'entreprise peut être facilement entachée si certains individus savent où se tourner. Et ils le font généralement sur Facebook, Twitter et compagnie.

Il suffit de regarder le cas dernièrement des jus Oasis. La polémique entourant le vol du nom Oasis par une petite entreprise qui vendait des produits de soins corporels à l'huile d'olive : Olivia's Oasis s'est soldée par une défaite de Lassonde. L'entreprise Lassonde, qui était à cent lieux d'être une entreprise tournée vers les médias sociaux, a vite compris que les intervenants de la plate-forme Facebook pouvaient ternir son image et arriver à convaincre les consommateurs de ne plus acheter leurs jus Oasis. Ils ont ainsi créé leur compte Facebook, et leur propre Blogue du président, où plusieurs personnes de la direction écrivent des billets pour essayer d'aller chercher la sympathie du public envers leur marque Oasis. Vont-ils réussir à réparer les pots cassés à moyen terme? Probablement. Le public a tendance à oublier plus facilement quand ceux qui ont fait des erreurs se repentent publiquement.

Stefano Bertolli, vice-président des communications de Lassonde, utilise YouTube pour diffuser sa vérité :


Un pas dans la bonne direction?

Nous verrons prochainement si les Industries Lassonde ont fait de leurs relations publiques leur priorité. Le 10 avril, sur son blogue, Michelle Blanc a confirmé qu'elle travaillait sur le cas. Attention! Ça va "fesser" fort! Si vous ne la connaissez pas encore, allez jeter un coup d'oeil sur sa bio... Même si elle ne peut nous dévoiler de "scoop" à ce moment-ci - secret professionnel oblige! -, je vous prédis qu'on n'a pas fini d'entendre parler en bien des jus Oasis...

Je brise la glace.

Voilà, je me lance. C'est mon premier billet. Du moins dans mon blogue personnel. J'en ai écrit 3 la session dernière, dans mon cours de Rédaction en relations publiques. Fallait bien briser la glace. La glace s'est changée rapidement en vague... Un de mes billets avait fait parler les étudiants. Ils me trouvaient courageuse d'avoir publié un billet qui s'intitulait : Bon relationniste, bon amant? Je suis restée surprise des commentaires positifs que ce billet avait généré.http://rep2100.wordpress.com/2012/04/10/bon-relationniste-bon-amant/.

Donc, me revoici, en espérant que mes billets subséquents vous plairont aussi.