On les appelle groupes d'influence, sectes, conseils d'administration, comités, clubs. Dans les médias sociaux, Facebook, LinkedIn, Youtube, Flickr, Innocentive, ce sont tous des outils servant des communautés de gens qui ont un but commun : échanger sur ce qui les intéresse.
Ça ne date pas d'hier. Les groupes d'intérêts existent depuis des lunes. Tout dernièrement, vous avez entendu parler de la CLASSE, des carrés rouges, des carrés verts et des carrés blancs. Pourquoi les individus doivent-ils sentir qu'ils font partie d'un "gang" pour se sentir importants, voire vivants? Pourtant, on nait seul et on mourra seul. Entre les deux, une envie irrépressible de se rassembler. De se sentir aimés et compris par nos pairs, des personnes qui adhèrent aux mêmes valeurs et intérêts que nous. Soit. On n'y changera rien.
Facebook n'y changera rien non plus. Il n'est qu'un outil moderne qui passe dans nos vies pour nous aider à s'affirmer, à se convaincre qu'on n'est pas seul.
La CLASSE a utilisé Facebook pour organiser des manifestations étudiantes pour lutter contre la hausse des frais de scolarité au Québec. Si Facebook n'avait pas existé, qu'auraient employé les leaders comme moyen de rejoindre les étudiants en grève? Avant que Facebook ne soit inventé en 2004, les étudiants livraient les nouvelles par téléphone, par lettre à la poste ou encore par le bouche à oreille. Les messages étaient longs à venir, et pourtant, les communautés étaient habiles à se mobiliser. Pensons à la manifestation du 28 mars 1969, où de 5 000 à 10 000 jeunes militants gauchistes et nationalistes avaient manifesté pour la francisation de l'Université McGill. (voir vidéo et texte d'archives sur radio-canada.ca).
Facebook en bourse
Aujourd'hui, on pense que Facebook est un incontournable pour rejoindre les clients des entreprises. Peut-être pour certains marchés bien précis. Facebook est si populaire que Mark Zuckerberg, p.-d.-g. de l'entreprise, pour espérer voir croître encore son entreprise, a décidé qu'il était temps d'avoir un pied à la bourse de New-York.
Le journal web Leparisien.fr vient d'annoncer aujourd'hui la chute en bourse du titre de Facebook de 8% en-dessous de son prix d'introduction. "Cette contre-performance, disent-ils, dès l'ouverture du titre FB illustre pour beaucoup le scepticisme persistant des investisseurs quant à la solidité de Facebook."
En tant qu'investisseure en bourse, je ne m'y risquerais pas. Le titre a été coté trop haut dès le départ. Mais je ne suis pas une experte en la matière.
Facebook croit avoir inventé l'outil par excellence des communautés. Malgré ses 900 millions d'utilisateurs actifs, c'est une mode, et un jour, on passera à autre chose. Les communautés sont ainsi faites... elles aiment se réinventer. On ne changera pas le monde. Sauf que... Facebook non plus!
P.S. Parlez-en à Thierry Hubert, cofondateur et chef de la direction de Darwin Ecosystem inc., il vous expliquera lui-même pourquoi Facebook ira un jour se recoucher...