samedi 30 juin 2012

Stockholm? Avec plaisir!

De l'eau, de l'eau, rien que de l'eau. Stockholm est la capitale de la Suède et son centre-ville est constitué de 14 îles. 57 ponts les relient. Que l'on soit partout, on est sur le bord de l'eau. Le moyen idéal pour s'y promener est, bien sûr, le bateau. On fait le reste à pied.

Je débute ma journée en visitant le Musée Vasa.Un bateau  L'histoire de ce navire, le Vasa, fini de construire en 1628, est plutôt cocasse. Alors que la Suède était maître du savoir faire en navigation, et qu'il gagnait toutes ses batailles navales, ce navire, plus prestigieux et plus riche, coula après avoir parcouru à peine... un kilomètre! Il a passé 333 ans au fond de la mer, tout près du port de Stockolm. L'épave a été renflouée en 1961 et sa restauration a permis d'en faire un musée. Deux heures à l'intérieur, ce n'est pas assez. Une journée serait mieux, tellement c'est intéressant. On y voit des sculptures, des ossements d'équipage, des reconstitutions de visages en cire (c'est comme s'ils étaient vivants), des pièces du navire. On nous explique aussi comment ils ont pu sortir ce navire de l'eau. C'est une visite incontournable.

Palais royal de Stockholm

Le Palais royal (Kungliga Slottet) mérite aussi une longue visite. Le roi Carl XVI Gustaf y habite encore. Plusieurs pièces qu'on peut visiter servent de salles de réunion pour les membres proches de la famille royale. Le palais est immense. La visite comporte plusieurs stations : les appartements royaux, la garde royale, les armureries, la chapelle... et on finit par les trésors royaux. C'est dans cette dernière section que j'ai failli m'évanouir. Sans blague! Les couronnes royales et joyaux de la couronne m'ont fait de l'effet. Pour les voir, on voit descendre dans une grotte où l'air est rare et l'espace restreint. Il y fait très chaud. Je n'ai plus de réserves d'énergie. Je dois m'asseoir à terre, la tête entre les jambes. Mon BON BERGER, SAROU et BOBBY ne savent pas quoi faire. Après avoir repris un peu de couleur, les jambes molles, je monte péniblement les escaliers, à la recherche d'air frais. Dès que j'arrive en haut, je mange une orange. Ouf! Ça va mieux. C'est instantané. C'est fou comme mon système ne tolère pas le manque d'air... et de sucre.
Gamla Stan à Stockholm

Tout près du Palais royal se situe la vieille ville, Gamla Stan. On erre entre ses ruelles et rues pavées. C'est le centre historique médiéval le mieux préservé au monde. On y retrouve le Musée Nobel, des boutiques d'artisanat, des cafés avec terrasses, des galeries d'art, des églises... et un magasin d'articles médiévaux. Inutile de vous dire que BOBBY ne se décidait plus sur le type de souvenir à y acheter. Je suis repartie avec une corne de taureau dans laquelle on se verse à boire.

Se promener à Stockholm coûte cher. Pour un lunch sans fla-fla ni dessert pour 4 personnes, ça nous coûte 152 $. À ce prix, les toilettes dans la cave sont gratuites et ils fournissent les couvertures chaudes sur les terrasses.

Malgré le coût de la vie exhorbitant, Stockholm est magnifique. Pour les amateurs de bateaux, c'est l'endroit rêvé. Pour acheter une île, vous avez le choix car l'archipel en compte 30 000. Beaucoup de Suédois possèdent des chalets d'été à Stockholm, ça leur fait oublier la trépidité de leur magasin IKEA

La journée passe vite. On retourne sur l'Eurodam. Les goélands nous suivent durant les deux heures qui suivent notre sortie de l'archipel de Stockholm. Des navires à la queue-leu-leu. De la bonne bouffe pour eux. Un plaisir pour les passagers.

Retourner à Stockholm? Avec plaisir!

vendredi 29 juin 2012

Comme chez nous à Helsinki

Jäätelötuutti... à prononcer Yotte-a-lot-a-lot. C'est le seul mot finnois que je me rappelle. Cela signifie : cornet de crème glacée. Je ris, car ma fille s'est toujours fait appeler affectueusement par ses frères "Yotte" quand elle était petite... on se rappelle de ce Yotte-a-lot-a-lot.

Helsinki, c'est une escale de fraîcheur. Un peu comme un retour à Montréal. Après le dépaysement total à Saint-Pétersbourg, je me sens comme chez moi. C'est vrai, cette ville est belle. 20 % de la population de la Finlande y vit, si on inclut deux de ses villes limitropes. Les habitants sont gentils, la ville est propre, il y a des parcs partout et les pistes cyclables sont larges et sécuritaires.

Qu'on la visite à pied, à vélo, en tramway ou en autobus, on en retire le plus grand plaisir. La ville compte de nombreux ponts et îles. Près du port, on y retrouve la Place du marché : des marchés d'artisans, qui vendent des exclusivités pas trop chers et faits à la main. Le marché est le paradis des pick-pockets, donc attention! SAROU, ma fille, s'est trouvé une tuque en forme de tête de chien husky pour une bouchée de pain, et elle la porte fièrement. On est l'été, SAROU... you hou!

Tout à côté, sur la Place de l'Esplanade, il se donne un concert de l'orchestre symphonique de l'armée finlandaise. D'autres spectacles sont toujours à l'affiche durant l'été, pour divertir les vacanciers.

Pour les Finlandais, le coût de la vie y est assez élevé. Plusieurs personnes font leurs emplettes à Tallin en prenant le ferry-boat, ce qui leur coûte moins cher.

On fait un petit tour en autobus Hop On Hop Off pour traverser la ville. On arrête dans un parc devant le monument érigé en l'honneur de Jean Sibellius, compositeur finlandais. De là, on marche jusqu'au stade olympique d'Helsinki, où les championnats d'Europe d'athlétisme ont lieu présentement. Comble de malchance, on a perdu 30 minutes à attendre l'autobus à l'arrêt, mais à cause des compétitions, le bus n'est jamais passé. Donc au diable la visite en autobus, on marche jusqu'à la Cathédrale de Helsinki. Une belle randonnée d'environ 30 minutes, le trottoir est large, il fait beau, pas trop chaud.

Cette Cathédrale est majestueuse, elle ressort, tout en blanc, sur le ciel bleu. Cette église fut construire de 1830 à 1852. Devant, une immense place où plusieurs aiment se prélasser. Quelques-unes pratiquent une chorégraphie de danse hip-hop, et un chanteur d'opéra itinérant ressemblant étrangement à Luciano Pavarotti se donne en spectacle a capella et récolte les recettes des rares adeptes

Une autre église, la Rock Church, construite entièrement dans le roc, vaut le détour. Il y fait frais et plusieurs concerts y sont donnés, car l'acoustique y est quasi parfaite.

Les Finlandais sont forts dans l'industrie navale. Ils ont construits le plus gros paquebot au monde pour la compagnie Royal Caribbean, le Oasis of the Seas. À Helsinki même, près du port où est accosté notre navire.

Quand on visite Helsinki, on s'y sent en sécurité, en paix, en vacances. Helsinki est la 6e ville du monde où il fait bon vivre. Une journée passée là, et on a le goût d'y vivre. Vous ai-je convaincu?





mercredi 27 juin 2012

Mon ami Peter de Saint-Pétersbourg

Vous connaissez mon ami Peter? Il me suit depuis mon arrivée à Saint-Pétersbourg (ex Léningrad), en Russie. Partout où je vais, il y est. La ville lui appartient. Peter par si, Peter par là. On voit Peter partout. Même que son fantôme y est encore. C'est à se demander comment les Russes font pour vivre sans se préoccuper de Peter. J'y reviendrai.

Mon premier contact avec les Russes : les douaniers, dès ma sortie du bateau. Un sourire de bienvenue ne leur aurait pas fait de tort. Je ne suis pas une espionne. Je suis une touriste qui veux juste passer 2 jours à visiter votre belle ville. "Ne vous inquiétez pas, je repars demain!"

Notre guide Margarhita de l'agence Ulko Tours nous accueille, elle, très chaleureusement à la sortie du poste de douanes. Elle parle très bien l'anglais. On sera seuls, nous quatre, avec elle pendant notre séjour. Surprenant qu'on soit les seuls du bateau à avoir réservé les services de cette agence touristique, surtout que c'est la seule agence russe qui nous donne la possibilité de voyager en Russie sans visa. Et c'est moins cher que de réserver via le bateau.

Tsarskoye Selo, le palais que Peter The Great avait offert en cadeau à son épouse Catherine en 1708
Peter The Great

Je ne vais pas vous raconter toute l'histoire de Saint-Pétersbourg, les batailles, famines, déluges naturels qui ont décimé la population au cours des siècles. Il y a des sites pour ça. J'aime mieux vous raconter pourquoi Peter The Great est l'ami de tout le monde.

Peter The Great, de son vrai nom Pyotr Alexeyevich Romanov, était le 3e fils du tsar (ou empereur, c'est la même chose!) Alexis 1. Il ne devait théoriquement pas accéder au trône de son père à sa mort, puisque deux demi-frères étaient nés avant lui. Le destin en avait décidé autrement.

Très jeune, il est pris en charge par Sophia, sa demi-soeur du précédent mariage de son père. Sophia n'aime pas Peter. Elle fait tout pour éloigner Peter de l'empire russe de la famille Romanov. Le premier demi-frère de Peter était chétif et de santé fragile. Il décéda à un jeune âge et ne put accéder au trône. Le deuxième descendant Ivan V n'était pas très vaillant. Peter, de son côté, s'amusait à jouer à la guerre, à construire des bateaux et à naviguer sur les flots. Il s'est fait beaucoup d'amis partout en Europe. Il a appris à se débrouiller seul et à parler plusieurs langues. Il s'est fait connaître pour son immense générosité envers ses amis et son charisme.

De retour en Russie, l'armée de jeu de Peter The Grest est déjà en place et prête au combat. Il a alors 23 ans. Il réussit à vaincre ses adversaires à la guerre. À la mort de sa mère, il devient empereur. Sophia se retire.

Peter a été élu "The Great" parce qu'il était géant : il mesurait 6 pi 8 po. Je suspecte qu'il devait être aussi très à craindre par ses ennemis.

Je disais tantôt que Peter était mon ami. Pas par choix. Il n'y aurait pas eu de Saint-Pétersbourg sans lui. Partout où l'on passe, on le voit en statue, une arme à la main, à dos de cheval, représenté en peinture sur les toiles ou tapisseries anciennes des galeries. On ne compte plus les monuments érigés en son nom. Il est The Great. La fierté de toute une dynastie de tsars, et des Russes eux-mêmes.


Cathédrale Peter et Paul
La Cathédrale Peter et Paul

La cathédrale Peter et Paul expose d'ailleurs les tombeaux de toute la lignée d'empereurs de la famille Romanov. J'ai visité cette église. Pas très grande - Peter aurait peut-être préféré un château plus majestueux pour y être enterré -, mais elle fait partie de la forteresse de son empire.

Elle est entretenue par les dons des descendants des Romanov, qui ont réservé leur place pour l'au-delà. Tout se paye, en Russie... C'est là que j'ai appris mon premier mot en langue russe : Kacca, qui signifie qu'il faut payer avant d'entrer. On retrouve même ce mot au kiosque à côté des toilettes : 30 roubles si on a une grosse envie.

Musée de l'Hermitage

Notre guide nous amène visiter le Musée de l'Hermitage, le plus grand musée du monde et le premier palais d'hiver de... mon ami! Attention, car il y a du monde comme j'en n'ai jamais vu! Margarhita connaît bien tous les astuces pour se faufiler parmi la foule. Les Chinois d'ailleurs sont les experts en bousculade parmi la foule, qu'elle nous dit. N'empêche, on passe avant tout le monde. Margarhita a des contacts, on dirait! C'est louche...

Le Musée contient plus de 3 millions d'oeuvres. Ça pourrait prendre facilement plusieurs mois pour tout voir. On est là un seul après-midi. On se contentera de voir quelques toiles d'Henri Matisse, de Claude Monet, de Rembrandt, des pièces riches d'histoire et qui valent une fortune. Des tapisseries aux murs en passant par des fresques au plafond, des urnes en granite, rien n'est laissé à l'indifférence du visiteur. Faut voir la Peacock Clock entièrement recouverte de feuilles d'or. Ou l'authentique Madonne que Léonard De Vinci a peint en 1478.

On court quasiment dans le Musée. On est à court d'yeux pour admirer toutes ces beautés.

Les fontaines des jardins du palais d'été de Peter, à Peterhof
Palais de Peter

La cerise sur le sundae. Le summum de la beauté orifère. On ne peut visiter Saint-Pétersbourg sans se rendre dans la ville de banlieue de Peterhof, pour visiter les jardins du Palais d'été de Peter. Des centaines de fontaines, certaines gigantesques, embellissent le paysage. Peter s'est inspiré des fontaines de Versailles afin de créer ses propres fontaines, de loin beaucoup plus grandioses qu'à Versailles.
Certaines de ces fontaines dénotent l'humour de Peter : elles ne fonctionnent que lorsqu'on s'y en approche. Les jardins de fleurs sont aussi magnifiques. L'endroit préféré où Peter aimait bien se détendre : le palais Monplaisir, dont la vue donne sur la baie de Finlande.

Deux jours à Saint-Pétersbourg, c'est trop peu. Avant d'arriver, je pensais voir une ville grise, comme dans les films. J'y ai vu une ville aux millions de fleurs, des voitures sentant l'opulence (y'a pas juste des Lada en Russie!), des immeubles bien entretenus, des parcs gazonnés, des routes sans nids de poule (eh oui, ça existe!), des bons restaurants, des canaux à la Venise... et des monuments à vous couper le souffle. Vraiment, Saint-Pétersbourg, ça vaut le détour!

Lettre à mon ami

Mon cher Peter,

J'ai bien aimé ma visite chez vous. Vous avez laissé un bel héritage à votre famille. Toute cette richesse, tous ces trésors... Il y a quelque chose qui cloche pourtant. Je ne saurais dire quoi. Est-ce le nom "Peter", qui se retrouve sur toutes les lèvres? Cette omniprésence du mot, ce "trop plein" de narcissisme? Cette petite chose qui me fait réaliser qu'on est bien, chez nous, au Québec. Je l'ai vu dans les yeux et le langage de Margarhita.

Nous n'avons peut-être pas un système de santé comme le vôtre, mon ami, où il suffit d'appeler le médecin pour qu'il se pointe chez vous gratuitement, mais les gens sourient et sont heureux. Ne peut-on appeler cette petite chose... la liberté?

mardi 26 juin 2012

Sauvez la princesse, moi je mange une bonne soupe au sanglier

Tallin, capitale de l'Estonie, est notre premier port d'escale de notre croisière sur l'Eurodam d'Holland America. J'avance l'heure d'une heure par rapport à Paris.  En tant que canadienne, je n'ai pas besoin de visa pour entrer au pays.

Tallin est située en Europe du Nord, dans la partie nord-est de la mer baltique. On y parle l'estonien. Plusieurs habitants se débrouillent aussi en anglais. La ville a acquis son indépendance de la Russie en 1918. Dépaysement garanti!

La ville est jeune, les habitants sont grands, pour la plupart. Très gentils aussi. Ils aiment les touristes, ça se voit... et les chiens aussi! À notre arrivée vers 11 h, il fait assez beau mais peu à peu les nuages couvrent le ciel. On décide quand même de visiter en autobus Hop on Hop off. Écouteurs aux oreilles, on synthonise le poste français et on peut ainsi suivre le tour de ville. Voir les monuments, statues, maisons anciennes. On descend à une station pour y découvrir une ville médiévale et ses forteresses.

Pendant que BOBBY et SAROU montent sauver la princesse au haut de la tour pour 2 euros, moi, tout en bas, je sape de la soupe au sanglier, une spécialité à seulement 1 euro. Si je décide de leur chanter une chanson, alors ils nous donnent une cueillère pour manger - ou boire! - la potion. J'ai décidé de me taire. BON BERGER aussi.

Excellent, par ailleurs, ce bouillon un peu bizarre. Première fois que je goûte à du sanglier. Je me voyais à l'époque des chevaliers, qui se réunissaient autour d'une bonne soupe chaude pour oublier la grisaille du temps qu'il fait. Ils te la servent dans un bol creux qui semble avoir été taillé au couteau à même l'écorce d'un arbre. Les grosses marmites dans lequel ce liquide ambré bout ressemble à la marmite du druide dans laquelle Obélix est tombé quand il était petit.

Tiens, il pleut à gros bouillons, maintenant. Vite, chevaliers, courons nous mettre à l'abri! Quelques minutes passent. Les travailleurs de la restauration à Tallin ne sont pas nerveux. Le toit de toile est en train de nous tomber dessus, tellement l'eau s'y accumule. Pas grave! On s'étire le bras et on fait tomber l'eau à côté. Voilà! Toutes les tables sont trempées, et les attablés aussi. Les gens rient, c'est ça les vacances. On a froid, mais c'est pas grave, on est en vacances!

 J'oubliais de vous dire. En 1997, Tallin a été inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial de l'Unesco. Ça en fait un des 911 sites au monde reconnus pour leur valeur universelle exceptionnelle. La relation entre culture et nature y est respectée, pour le bien des générations futures. Pas mal, non?

Je visite aussi la cathédrale Alexander Nevski qui lui a été dédiée en 1242. Cette cathédrale est la plus grande et plus riche église orthodoxe de l'empire russe en Estonie. Elle est située au sommet de la colline de Toompea, devant le château. La pratique religieuse en Estonie n'est pas très élevée : seulement 20 % de la population. De ce nombre, 30 % sont luthériens, 28 % orthodoxes et seulement 3 % catholiques.
Mais cette ville n'est pas seulement le Moyen Âge et ses vieilles rues de galet en haute ville. La grande et basse ville est aussi très moderne, avec ses immeubles très hauts. Site intéressant sur Tallin (tout y est en français) : Tourisme à Tallin.

Bon, je retourne au bateau. Voilà que j'ai faim et qu'on a perdu l'arrêt d'autobus! Cette soupe au sanglier est loin derrière... Tant pis, ça se fait à pied. On se retrouve facilement, on n'a qu'à suivre l'air marin. En chemin, on croise des maisons délabrées entre des grands magasins, des petites rues pas très rassurantes et des boulevards.

Le soir venu, le soleil ne finit plus d'ensoleiller. Il est plus de minuit. Ah, c'est ça qu'on appelle les nuits blanches? Pourtant, vu de mon balcon, le ciel est rouge. La potion du druide m'aurait-elle rendue daltonienne?

samedi 23 juin 2012

À bord de l'Eurodam

Après un vol de plus de 2 heures avec Air France, j'arrive à Copenhague, au Danemark. En passant, petit conseil : ça vaut la peine de prendre un vol avec Air Transat jusqu'à Paris pour transférer par la suite avec un vol d'Air France vers Copenhague. On économise plus de 900 $ par billet d'avion par rapport à un vol direct avec KLM jusqu'à Copenhague. J'ai pu passer mes points Air miles avec l'agence Club Voyages Tourbec qui vend Transat (800 points = 100 $ de rabais applicable sur un vol d'Air Transat).

Il pleut à Copenhague. Dommage, car la route est belle à partir de l'aéroport jusqu'au port. Le chauffeur de taxi nous dit qu'ils refont l'autoroute à tous les ans. WOW! Les touristes sont bien servis! On se promène en BMW ultra de luxe.

J'ai quelques heures pour visiter avant l'embarquement mais étant donné cette pluie, je reste plutôt à l'abri. Pour les photos, on repassera, c'est pas bon pour les lentilles, la pluie.


Ça fait 3 fois que mon BON BERGER navigue avec Holland America. Il a un privilège, celui d'être accueilli à bord du bateau dans la salle à manger, dès 11 h 30. On nous sert du champagne. Pour faire à part des autres, moi, je déteste le champagne. Tout de même. Notre repas est délicieux et l'accueil, très chaleureux. Nous sommes pratiquement seuls en salle à manger. Des Phillippins sont aux petits oignons avec nous. J'aime bien me faire gâter. Les serveurs sont très polis, souriants. Ça augure bien pour les 10 jours qu'on passera à bord de l'Eurodam.

L'Eurodam d'Holland America

C'est un bateau récent (4 ans seulement). Mon amoureux nous a réservé un balcon. La chambre y est plus spacieuse que les chambres standard sans fenêtres, comme les enfants avaient réservée. On pourra veiller sur le balcon à quatre, un de ces jours!

Avant le départ, tous les passagers assistent aux consignes de sécurité. On nous place en rang, à babord ou à tribord, selon notre numéro de cabine. Ils appellent tous les passagers, un à un, pour voir s'ils sont présents. Ce qu'il y a de bon avec Holland America, c'est que la sécurité, on ne rit pas avec ça. Ils ont déjà fait descendre des passagers parce qu'ils ne s'étaient pas présentés à la formation obligatoire. On évite ainsi une catastrophe à la Costa Concordia...

Notre bateau part de Copenhague. Ce qu'on voit au loin, ce sont des éoliennes. Il y en a beaucoup au Danemark. Elles ont même été plantées dans l'eau!

Le ciel est gris mais nous on est contents. On se prépare à vivre un magnifique voyage en mer Baltique...

Demain, je fais relâche. On passe une journée en mer, pour nous reposer du décalage horaire ou nous préparer aux futures escales, qui ne seront pas de tout repos.


...Paris toujours

Ma deuxième journée à Paris a bien commencé, même si je n'ai pas très bien dormi. J'avais faim durant la nuit et à la réception de l'hôtel, ils n'ont pu que me donner une orange et une pomme. Je me suis rattrappée au petit-déjeuner, au bistro du coin. J'ai goûté aux fameux croissants français. Que dire du café aussi... exquis! Ce samedi, je suis seule avec ma famille. Le silence à Paris, c'est plutôt rare. Il est vrai que les Parisiens font la grasse matinée la fin de semaine.

Je  prends le train à 7 h 30. Direction : Château de Versailles. La Gare de Saint-Lazare n'est pas loin. Cinq minutes à peine de mon hôtel. Arrivés à la station Versailles Rive-Droite, je débarque. Environ 30 minutes de marche. C'est bien mieux que d'arriver dans un grand autobus avec 50 personnes qui ronflent. Ça réveille, au moins. Et puis, ça me permet d'observer les rues, les passants, les marchés. Tout est calme. Certains piétons promènent leur chien. D'autres installent leur kiosque pour la journée de marché. La vraie vie parisienne, quoi!

Ici, un petit attroupement sur le trottoir, en s'en allant au Château. Une auto se fait remorquer d'une étrange façon. Elle se fait littéralement soulever par le toit par une grue... Quelle façon de débarrasser le chemin!

Château de Versailles

La Château de Versailles a tout d'abord été l'ancien pavillon de chasse de Louis XIII. Son fils, Louis XIV, a agrandi et embelli le château pour en faire ce qu'on connaît aujourd'hui, un palais royal.

Une demi-journée n'est pas suffisant pour bien visiter le Château de Versailles et ses richesses. En cinq heures et demie, on voit le principal, sans s'attarder sur les détails. Des audio-guides sont disponibles à l'entrée, en plusieurs langues, on peut donc facilement apprendre par nous-même, sans guide, et faire de sa visite, un enchantement.

La visite inclut aussi Le Grand Trianon et les jardins avec ses grandes allées et ses fontaines. C'est agréable de s'y promener.

Notre-Dame de Paris

J'avais vraiment hâte de voir la Cathédrale de Notre-Dame de Paris. Faut croire que le dessin animé du bossu de Notre-Dame de Walt Disney et la pièce Notre-Dame de Paris m'ont grandement marquée! Je ne suis pas déçue de ma visite. Elle est impressionnante, la cathédrsle.

On rencontre ensuite un ami de mon garçon, qui s'appelle Simon et qui étudie à Paris. Il nous fait visiter le coin des universités (La Sorbonne, École Normale Supérieure), ainsi que les rues du quartier latin. Il fait bon s'y promener, manger sur une terrasse (pas trop cher et délicieux!). C'est le coin des touristes. Simon est le meilleur guide qui soit : en plus, il comprend notre accent... super!

Paris, c'est une ville à ne pas manquer. Même si je ne la vois pas de soir (on se couche trop tôt), je suis sûre qu'elle mérite bien son titre de ville lumière. Paris, on peut la détester (dans les embouteillages), on la trouve trop bruyante (sur les grands boulevards), mais elle a un charme indéniable. J'ai déjà le goût d'y retourner. Paris un jour, Paris toujours... qui a dit ça déjà?

vendredi 22 juin 2012

Paris, un jour...

 
Paris est un endroit fatigant. Je débarque d'avion après une nuit sans sommeil et un 6 heures de décalage horaire. Une journée dans la grande ville lumière m'attend.

Évidemment, je ne voyage pas seule. Deux de mes enfants m'accompagnent, que j'appellerai SAROU et BOBBY, ainsi que mon conjoint, mon BON BERGER car, tout comme un chien berger, il mène toujours le troupeau à bon port. Jeu de mots ici car on débute notre croisière après-demain...

Paris donc, que je vois pour la toute première fois. J'avais quelques préjugés sur les Parisiens. En réalité, les Parisiens ne sont pas aussi bêtes que je le croyais. Ils savent sourire et on finit par les trouver sympas. Ils nous demandent même d'où on vient, s'il fait froid au Québec. Mais ils ne comprennent pas grand chose à ce qu'on leur dit. On a tôt fait de parler leur langage, sinon... rien. Je comprends maintenant les gens qui passent plusieurs mois en France et qui ont pris l'accent.

La seule personne bête à qui j'ai parlé aujourd'hui, c'est la préposée d'un centre médial (ah oui, on ne dit pas clinique médicale!), que j'ai eue au téléphone en arrivant à l'hôtel. C'était trop compliqué de rencontrer un médecin dans un délai de 2 jours, alors je suis allée à une pharmacie pour acheter des gouttes pour les oreilles à SAROU, qui était devenue sourde depuis l'atterrissage à l'aéroport Charles-de-Gaulle. Même en vacances, les mères jouent à l'infirmière.

Le temps de laisser nos bagages à l'hôtel Mercure Paris Royal Madeleine, et on part à pied visiter les environs pour toute la journée.

Arc de Triomphe

L'Arc de Triomphe est impressionnant, fini de bâtir en 1835 sous le règne de Napoléon. Mais ce qui me frappe le plus, ce sont les 10 rangées de voitures qui tournoient dans ce carrefour giratoire qui mène à 12 avenues différentes. Habituée au trafic de l'autoroute 15 à Laval, je ne m'imaginais pas qu'on puisse avoir pire. Eh bien oui!

Attention, piétonne aux gougounes roses - alias SAROU -, ne pas traverser entre les voitures mais prendre le chemin piétonnier sous l'Arc pour traverser, c'est plus prudent.

Tour Eiffel

La Tour Eiffel est bien comme je me l'imaginais. Grise. On l'a tellement vue à la télé que l'effet est presque passé inaperçu. Je l'ai photographiée à partir de la Place du Trocadéro.

Avec ses 324 mètres de hauteur, c'est le monument payant le plus visité au monde. Je n'y suis pas montée, par manque de temps. Ça aurait peut-être valu la peine? En redescendant, SAROU aurait peut-être ouï à nouveau?

La Tour Eiffel a son propre site web : http://www.tour-eiffel.fr/. On y voit des photos hallucinantes.

Champs Élysées

Se promener sur les Champs Élysées, c'est renouer avec l'histoire qui côtoie le moderne. Magasins, ponts anciens et pleins de charme, grands espaces, petit lac de détente. Au bout, on aperçoit le Musée du Louvre.

Le nouveau site web des Champs Élysées est vraiment génial! http://www.champselysees-paris.com/ Du coup, vous savez tout! (Tiens, voilà que je prends déjà l'accent français même en écrivant!)

Je me sens suivie, on dirait! Aurais-je fait quelque chose de mal?
Malgré la fatigue, cette première journée en France me satisfait pleinement.

jeudi 21 juin 2012

Le jet blanc

Je suis à l'aéroport, attendant mon vol pour Paris. J'ai trouvé le titre de mon billet ce matin, à mon réveil. Je ne savais pas où ça allait me mener. Quand on écrit, on ne sait pas toujours où cela va nous mener.

En rédaction, on parle souvent de premier jet, une esquisse d'une oeuvre d'écriture. Dans notre culture, le blanc signifie la pureté. Un blanc veut aussi dire avoir une perte de mémoire temporaire. On dit page blanche pour signifier une perte d'inspiration face à une création littéraire.

J'ai décidé de qualifier mon jet de blanc, comme ça, sans raison. Faut-il toujours une raison à tout? Les mots peuvent inspirer eux-mêmes les auteurs et par la suite, créer du contenu. Les mots peuvent jaillir comme des gouttes sur une page blanche.

Le jet blanc, un titre approprié pour me sentir poétique. Un titre créateur de pur contenu. Pour faire un pont entre l'écriture en web 2.0 et  le récit de mon voyage qui s'amorce. Un voyage tout en mots, en images et en poésie. Paris, attends-moi, j'arrive!

dimanche 10 juin 2012

Chacun sa niche 2.0

Depuis que je suis des cours sur les médias sociaux, j’ai lu et entendu à quelques reprises que pour qu’un blogue ait du succès, il nous faut se créer une niche.

J’ai toujours pris le mot “niche” à son sens primaire : un endroit où le chien va se mettre à l’abri. Certaines niches sont plus grandes, d’autres plus petites, tout dépend de la grosseur du chien. Le mien n’a pas de niche. Il aime trop le monde pour s’isoler dans un endroit pareil.

Moi je suis comme mon chien. J’aime trop le monde pour m’isoler dans un endroit fermé, à l’abri peut-être, mais à l’écart de plein de sujets. Trop de sujets m’intéressent : les voyages, les arts et la culture, la santé, la musique, la décoration, les ressources humaines … les médias sociaux. Il n’y a peut-être que l’alimentation dont vous ne me verrez jamais parler à l’intérieur de mon blogue. Pas que je n’aime pas bien manger, au contraire, mais plutôt que je n’ai rien à dire sur le sujet. Si je veux une recette, je vais me la chercher dans un de mes livres ou sur l’Internet, et hop! C’est tout.

Pour une touche-à-tout comme moi, il devient bien difficile de me trouver une niche, c’est-à-dire une spécialisation dans un domaine en particulier. Wikipédia fait cette définition d’une niche de marché :

« Une niche se définit par l'existence de 3 critères :

• une définition extrêmement précise

• un comportement homogène

• une évaluation quantitative. »

Maintenant que mon cours en « communication interactive en entreprise » tire à sa fin, je vais continuer d’entretenir mon blogue mais pour le moment, je n’ai pas encore déterminé quelle tangente il prendra.

Je pense que je peux me considérer comme une spécialiste dans l’art d’écrire ce qui me plaît, quand il me plaît. Le plaisir avant tout… Michelle Blanc parlait de « passion », dans une conférence qu’elle a donnée devant la classe. Ça revient à la même chose. Passion = plaisir. Sa niche à elle, c’est les médias sociaux 2.0. Claude Malaison, notre professeur, c’est le web 2.0.

Ma niche à moi, ce sera le plaisir 2.0. Ce sera MA spécialité.

Au fait, quelle est votre niche à vous?