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lundi 7 janvier 2013

Hawaï me voici

(suite du billet intitulé "La princesse et son bal")

Hilo : Big Island

Après 4 jours en mer sur le navire de croisière Golden Princess, où il faisait froid et pas toujours ensoleillé, la terre ferme et la chaleur d'Hawaï sont plus que bienvenues.

La première île que je visite est Hilo, une île volcanique à la fois désertique et luxuriante. Elle a été découverte par l'explorateur James Cook en 1878, mais les Polynésiens y avaient élu domicile dans les années 1100. Elle est surnommée la "Big Island" puisqu'elle est la plus grande île de tout l'archipel d'Hawaï. La plus tranquille aussi. En effet, sa population compte plus de 43 000 habitants, provenant de tous les coins du monde. Notre guide, Pat, est d'ailleurs native de l'Alaska. Elle connaît maintenant l'île comme sa poche.

Premier arrêt : une plantation de café, Hilo Coffee Mill, qui se vante de produire le meilleur café d'Hawaï. Peut-être bien, mais le meilleur café qu'il m'a été permis de goûter m'a été servi en Italie, sur la côte amalfitaine. Le propriétaire du Hilo Coffee Mill, James Thompson, nous apprend comment le fruit de café est cueilli à la main. On lui extrait la pelure, puis le grain de café est séché sur un tamis et passé dans une rôtissoire, jusqu'à consistance voulue. Chose surprenante : le café noir, contrairement à ce que je pensais, est celui qui contient le moins de caféine; le café velouté au goût moins amer en contient donc le plus. Vous savez maintenant ce que vous devez boire afin de vous tenir éveillé! Quoi qu'il en soit, les poules et les coqs errants, eux, sont heureux dans ce paradis de liberté et d'abondance.

Pat nous amène ensuite voir les volcans et son parc national. En chemin, un peu partout, on peut observer la fumée blanche sortant de la terre, résultat de la condensation de l'humidité de la pluie et de la chaleur du roc terrestre. C'est donc un signe que la montagne est un volcan encore actif. Cette fumée contient du dioxyde de soufre qui, respiré à pleins poumons, est toxique.

Le cratère Halema'uma'u du volcan Kilauea est sans contredit un incontournable sur l'île d'Hilo. Ce lac de lave fait près d'un kilomètre de diamètre. Au Musée Thomas A. Jaggar, tout près du cratère, on apprend que les activités sismiques y sont permanentes. Un sismographe enregistre en direct l'activité de la couche phréatique. La dernière éruption de lave à cet endroit a eu lieu en 1924, la lave giclant à plus de 6 000 mètres de hauteur. Au moment de notre passage, heureusement, aucune explosion de lave n'est prévue.

Troisième arrêt : le  Thurston Lava Tube, un tunnel où circulait la lave du volcan Kilauea. Le tunnel fait environ 150 mètres de longueur. On y entre à pied et on y ressort à l'endroit où le tunnel s'est effondré, il y a de ça environ 500 ans. C'est impressionnant - presque sacré - de marcher à cet endroit. La nature ayant repris ses droits rapidement, on voit pendre du plafond les racines des arbres de la forêt qui est au-dessus de nous. Dans cette forêt dense où on se promène ensuite, on ne peut qu'y voir seulement sept variétés de plantes exotiques.

Notre après-midi se poursuit avec un lunch au Volcano Garden Arts, une galerie d'exposition pour les artistes d'Hawaï. Il fait beau, le maître des lieux nous reçoit dans son magnifique jardin gazonné, parsemé de fleurs et de statues. Dès notre entrée dans la boutique, il y règne une paix que notre groupe de huit personnes ne saurait perturber. Excepté le bol de bagues qui tombe tout seul au milieu de nous, on n'y sentait aucune hostilité. À bien y penser, il y avait la chèvre Ernest...  elle accueille les intrépides qui s'en approchent par un coup de cornes bien placé! J'ai bien failli y passer aussi!

Au retour, on arrête à Lua Manu, un endroit sur le bord de la route où on peut regarder, toucher, marcher dans la lave refroidie. À cet endroit, la route a été envahie par de la lave brûlante en 1972. Depuis ce temps, ce site est devenu un attrait touristique. La roche de lave est noire, trouée par l'air, avec des reflets de différentes couleurs brillant au soleil. À quelques mètres de là, une autre route est encore fermée à cause d'une coulée de lave.

Pour clore notre visite d'Hilo, Pat nous amène magasiner au Big Island Candies, grand producteur de chocolat à base de noix de macadam. Le macadam étant cultivé en grande quantité à Hawaï. C'est un pur délice!
 
À notre retour au bateau, vers 16 h, Pat nous montre un panneau sur le bord de la route, qui doit bien mesurer 6 pieds de hauteur, et qui spécifie : "Niveau d'atteinte de l'eau lors du dernier tsunami". C'est bien vrai. Le port d'Hilo a déjà vécu des moments très difficiles, plusieurs tsunamis ayant dévasté cette région de l'île. Même si Hawaï semble paradisiaque la plupart du temps, les éléments naturels la menacent toujours : tremblements de terre, coulée volcanique, tsunamis, tempêtes tropicales.
 
Exceptionnellement, aujourd'hui, il ne pleut pas à Hilo. La princesse retourne à son nid sur le Golden Princess.
 
 
(À suivre dans un prochain billet : Une journée dans la ville d'Hawaï 5-0 : Honolulu)

mercredi 3 octobre 2012

10 raisons inédites de bloguer

Vous savez peut-être que mon poste de travail en communication a été aboli dernièrement. Je me retrouve donc sans emploi, pour la première fois de ma vie, à errer ici et là à la recherche d'un employeur potentiel. Bien sûr, je veux montrer ce dont je suis capable à une future entreprise qui voudra bien de mes services. Le web regorge de sites populaires de recherche d'emploi : isarta, Le Grenier aux nouvelles, espresso-jobs, Infopresse, lentremetteuse, jobboom et Workopolis. À bien y réfléchir, après avoir fait mon bilan professionnel, j'en viens à ce constat : comment me démarquer face à la concurrence dans le monde de la rédaction? Réponse : PAR MON BLOGUE!

Rédac'Action, c'est mon espace personnel, une façon que peuvent avoir tous mes lecteurs pour mieux me connaître. Pourquoi ne pas l'utiliser au maximum? Le livre m'ayant inspiré ce billet, a été écrit sous la direction de Claude Malaison, président d'ÉmergenceWeb : "Pourquoi bloguer dans un contexte d'affaires?" On y cite les 10 raisons pour lesquelles on blogue en affaires : pour influencer, vendre, informer, apprendre, se définir, réseauter, être vu, communiquer, provoquer et se souvenir.

Voici donc MES 10 raisons pour lesquelles je blogue, dans un contexte d'arrêt de travail.

Raison # 1 :
Pour passer le temps. Me retrouver sans rien faire, après tant d'années consécutives sur le marché du travail, ça peut chambouler un quotidien. Bloguer peut combler ce vide.

Raison # 2 :
Écrire me manque. Mon travail consistait à écrire une bonne partie de la journée : des nouvelles, des avis, des courriels, etc. Bloguer me permet de faire ce que je sais faire de mieux : rédiger.

Raison # 3 :
Pour apprendre. Voilà une des raisons que j'ai volée au livre, dans la section décrite par Mario Asselin. Sans s'en rendre compte, sur le marché du travail, on assimile toutes sortes de notions. On les retransmet autrement, soit dans une conversation orale, soit par le biais de nos écrits. Nos apprentissages tiennent notre cerveau en éveil. Seule à la maison, bloguer m'oblige à chercher les meilleures sources d'apprentissage.

Raison # 4 :
Pour communiquer (Que Marc Snyder me pardonne!). Au travail, on n'arrête pas de communiquer. Avec nos collègues, patrons, fournisseurs, clients. L'interaction y est omniprésente, du moins dans mon cas elle y était. Je ne veux pas ressentir l'isolement, donc bloguer me fait interagir avec des pairs (autres blogueurs).

Raison # 5 :
Pour me faire plaisir. En effet, le mot "plaisir" pris dans le sens de "passion pour l'écriture". S'aimer est si important, il faut prendre le temps de s'octroyer ces petits moments en faisant ce que l'on aime le plus. Bloguer m'amuse parce que je peux jouer avec les mots.

Raison # 6 :
Pour démontrer mon savoir-faire. Quelle entreprise voudrait d'une personne qui n'a aucune compétence? Mon savoir-faire à moi, c'est de bien communiquer mes idées (parfois celle des autres, dans un contexte d'affaires!), et d'accueillir avec plaisir les idées des autres, dans le but d'arriver à un résultat commun. Mon leadership et mon esprit d'équipe me permettent d'y arriver à tout coup! Bloguer permet de vendre mes compétences.

Raison # 7 :
Pour démontrer mon savoir-être. Sans vouloir me jeter des fleurs sur le web (je suis modeste!), on m'apprécie pour mon écoute active, ma bonne humeur, ma minutie et ma discrétion. Bloguer me permet de vous présenter l'authenticité de ma personnalité.

Raison # 8 :
Pour démontrer mon savoir. Je suis une rédactrice-créatrice-auteure-réviseure-communicatrice professionnelle. J'ai plusieurs années d'expérience à mon actif. Je peux tant travailler en communication interne (intranet, journal d'entreprise) ou externe (site web, infolettre et médias sociaux). Rédiger des documents tant pour les relations publiques que pour des besoins promotionnels. Avec 2 certificats en poche acquis à l'Université de Montréal, un en rédaction et l'autre en communication appliquée, je poursuis mes études aux H.É.C. en gestion des ressources humaines. Je désire terminer un B.A.C. par cumul de certificats. J'excelle dans les relations interpersonnelles, d'où mon intérêt pour les RH et la gestion de personnel. J'ai aussi un intérêt marqué pour les voyages - comme vous l'aurez constaté à la lecture de mes billets précédents. Bloguer permet de vous informer sur mes expériences passées.

Raison # 9 :
Pour laisser mon empreinte littéraire. Un autre de mes rêves, hormis finir mon B.A.C., est de publier un roman un jour. Mon esprit de création est en constante ébullition. Qui a dit que la publication n'existait que sur papier? Avec le web, il est maintenant possible de lire en ligne des romans. Sait-on jamais... Bloguer laisse toujours des traces.

Raison # 10 :
Pour croire en un avenir meilleur. S'inventer un futur qui commence par : "Il était une fois, un blogue..." et qui finit par : ... "et elle fut heureuse et eut beaucoup de propositions." Bloguer est un départ pour une destination inconnue qui mérite d'être visitée.

Maintenant que je vous ai exposé pourquoi je blogue, à vous la parole. Dites-moi vos raisons, faites-moi connaître votre blogue et vos motivations à bloguer. Je vous promets une référence gratuite dans un prochain billet... (Marketing 2.0) ;)

samedi 15 septembre 2012

Mon Top 25 de la mer baltique

Avant de me remettre à l'actualité dans les médias sociaux, j'aimerais faire le pont et finaliser mon  voyage en mer baltique en vous présentant mon palmarès des meilleures et des pires caractéristiques des pays que j'ai visités.

Mon "Top 25"
  1. Le papier de toilette le plus doux dans les toilettes publiques : Resto Marti à Lübeck (Allemagne)
  2. Le papier de toilette le plus cher dans les toilettes publiques : À la gare de Lübeck
  3. La toilette la plus petite et la plus ancienne qu'il m'ait été permis de visiter : Dans le caveau d'un resto à Stockholm (Suède)
  4. Le mot le plus facile à retenir dans une autre langue : "Kacca", en russe. Bon, passons à des sujets plus... propres!
  5. Les pistes cyclables les plus invitantes : Helsinki (Finlande)
  6. Le meilleur goût de café : Paris (France)
  7. Le pire goût de café : Sur notre bateau, l'Eurodam (Holland America)
  8. Le plus beau couché de soleil : Warnemünde, à 23 h 30 le soir
  9. Les plus beaux chiens : Tallin (Estonie)
  10. Les plus beaux bateaux : Stockholm (Suède)
  11. La plus belle vue en haut d'une tour : Tallin
  12. Le pire trafic automobile : Paris
  13. Le chauffeur de taxi le plus "cool" : Paris
  14. Le chauffeur de taxi le plus ennuyant : Paris
  15. Les plus belles routes : Copenhague (Danemark)
  16. Les foules les plus imposantes : St-Petersbourgh (Russie), au musée de l'Hermitage
  17. Les plus beaux jardins et fontaines : Peterhof (Russie), au palais d'été de Peter The Great
  18. Les plus belles fleurs : Kiel (Allemagne), pour ses rosiers
  19. Le meilleur système gouvernemental de santé : St-Petersbourg
  20. Le meilleur système de transport (autobus, trains, tramway) : Helsinki
  21. La ville la plus écologique : Copenhague
  22. La pire atrocité rencontrée : Paris, un magasin d'extermination où on exposait en vitrine des animaux empaillés, morts en souffrant
  23. Les plus belles autos sur les routes : Kiel
  24. Les plus laides autos sur les routes : St-Petersbourgh, avec des Lada des années '70
  25. Le plus vieux train qui roule encore : St-Petersbourgh
Pour terminer, je dirais que les gens les plus sympathiques rencontrés sur notre route sont les Allemands. Curieux, l'Allemagne est le pays où la population a lu le plus de pages sur mon blogue, après le Canada, les États-Unis... et la Russie. La France arrive derrière, en 6e place. Pourtant, les barrières de la langue sont inexistantes. Que faut-il en déduire, selon vous?


mardi 3 juillet 2012

Roses et sexe à Kiel

J'ai piqué votre curiosité par mon titre "allumeur" ? Sans plus attendre, je commencerai donc par vous parler de sexe, puisque c'est le sujet qui a été mis sur le tapis dès notre arrivée à Kiel,en Allemagne, à 8 h 30 le matin.

Kiel pour le sexe
 
Notre guide allemande, Sabine, nous fait passer à travers la ville portuaire. Tout bon port qui se respecte doit accueillir les gens de la mer: matelots et navigateurs désirant se payer quelque plaisir charnel. C'est pourquoi les rues près du port sont peuplées de sexe shop, de bars de danseuses, de coins miteux. L'industrie du sexe fait partie du paysage et enlève un peu le goût aux touristes comme je suis d'aller y déposer mon 2e pied.

Kiel pour tout le reste

C'est en sortant de Kiel que je peux mieux apprécier l'Allemagne nordique. Je m'attendais à voir de rutilantes voitures rouler à 200 km/h. Ce n'est pas le cas. Les Allemands sont plus raisonnables que je ne le croyais sur la vitesse. Ils conduisent sécuritairement. On passe à-travers la campagne allemande, qui n'est pas très différente de la campagne québécoise, avec des champs, des pâturages, des animaux de la ferme. L'exploitation du bétail y est quasi inexistante, sauf pour les vaches laitières, car c'est la production qui coûte le plus cher dans cette région d'Holstein.

Le Château d'Eutin, à Eutin
On passe à pied devant le Château de Plön, situé sur le bord d'un lac, où les limettiers s'étalent de chaque côté de ses chemins privés.

Partout, les roses embaument. Le gouvernement encourage la population à planter des rosiers. Dans les rues, on ne voit que ça. Entre les maisons coquettes.À Plön et à Eutin. Cette visite est calmante et enivrante, comme le parfum des roses.

Après le lunch, on embarque sur un bateau mouche. Ce tour nous amène sur 4 lacs communiquants. Assez endormant comme promenade. À la sortie du bateau, l'autobus nous attend pour aller visiter une usine de soufflage du verre. Je découvre comment les artisans, armés de leurs outils brûlants, peuvent affronter la chaleur torride des fours en été. J'aurais aimé acheter plusieurs articles en verre soufflé à la boutique, mais ma logique me disait qu'ils se casseraient à coup sûr dans mes valises.

De retour sur l'Eurodam, j'observe les goélands sur le pont. Je vous laisse sur cette image, captée au vol avec mon appareil photo.


samedi 30 juin 2012

Stockholm? Avec plaisir!

De l'eau, de l'eau, rien que de l'eau. Stockholm est la capitale de la Suède et son centre-ville est constitué de 14 îles. 57 ponts les relient. Que l'on soit partout, on est sur le bord de l'eau. Le moyen idéal pour s'y promener est, bien sûr, le bateau. On fait le reste à pied.

Je débute ma journée en visitant le Musée Vasa.Un bateau  L'histoire de ce navire, le Vasa, fini de construire en 1628, est plutôt cocasse. Alors que la Suède était maître du savoir faire en navigation, et qu'il gagnait toutes ses batailles navales, ce navire, plus prestigieux et plus riche, coula après avoir parcouru à peine... un kilomètre! Il a passé 333 ans au fond de la mer, tout près du port de Stockolm. L'épave a été renflouée en 1961 et sa restauration a permis d'en faire un musée. Deux heures à l'intérieur, ce n'est pas assez. Une journée serait mieux, tellement c'est intéressant. On y voit des sculptures, des ossements d'équipage, des reconstitutions de visages en cire (c'est comme s'ils étaient vivants), des pièces du navire. On nous explique aussi comment ils ont pu sortir ce navire de l'eau. C'est une visite incontournable.

Palais royal de Stockholm

Le Palais royal (Kungliga Slottet) mérite aussi une longue visite. Le roi Carl XVI Gustaf y habite encore. Plusieurs pièces qu'on peut visiter servent de salles de réunion pour les membres proches de la famille royale. Le palais est immense. La visite comporte plusieurs stations : les appartements royaux, la garde royale, les armureries, la chapelle... et on finit par les trésors royaux. C'est dans cette dernière section que j'ai failli m'évanouir. Sans blague! Les couronnes royales et joyaux de la couronne m'ont fait de l'effet. Pour les voir, on voit descendre dans une grotte où l'air est rare et l'espace restreint. Il y fait très chaud. Je n'ai plus de réserves d'énergie. Je dois m'asseoir à terre, la tête entre les jambes. Mon BON BERGER, SAROU et BOBBY ne savent pas quoi faire. Après avoir repris un peu de couleur, les jambes molles, je monte péniblement les escaliers, à la recherche d'air frais. Dès que j'arrive en haut, je mange une orange. Ouf! Ça va mieux. C'est instantané. C'est fou comme mon système ne tolère pas le manque d'air... et de sucre.
Gamla Stan à Stockholm

Tout près du Palais royal se situe la vieille ville, Gamla Stan. On erre entre ses ruelles et rues pavées. C'est le centre historique médiéval le mieux préservé au monde. On y retrouve le Musée Nobel, des boutiques d'artisanat, des cafés avec terrasses, des galeries d'art, des églises... et un magasin d'articles médiévaux. Inutile de vous dire que BOBBY ne se décidait plus sur le type de souvenir à y acheter. Je suis repartie avec une corne de taureau dans laquelle on se verse à boire.

Se promener à Stockholm coûte cher. Pour un lunch sans fla-fla ni dessert pour 4 personnes, ça nous coûte 152 $. À ce prix, les toilettes dans la cave sont gratuites et ils fournissent les couvertures chaudes sur les terrasses.

Malgré le coût de la vie exhorbitant, Stockholm est magnifique. Pour les amateurs de bateaux, c'est l'endroit rêvé. Pour acheter une île, vous avez le choix car l'archipel en compte 30 000. Beaucoup de Suédois possèdent des chalets d'été à Stockholm, ça leur fait oublier la trépidité de leur magasin IKEA

La journée passe vite. On retourne sur l'Eurodam. Les goélands nous suivent durant les deux heures qui suivent notre sortie de l'archipel de Stockholm. Des navires à la queue-leu-leu. De la bonne bouffe pour eux. Un plaisir pour les passagers.

Retourner à Stockholm? Avec plaisir!

mercredi 27 juin 2012

Mon ami Peter de Saint-Pétersbourg

Vous connaissez mon ami Peter? Il me suit depuis mon arrivée à Saint-Pétersbourg (ex Léningrad), en Russie. Partout où je vais, il y est. La ville lui appartient. Peter par si, Peter par là. On voit Peter partout. Même que son fantôme y est encore. C'est à se demander comment les Russes font pour vivre sans se préoccuper de Peter. J'y reviendrai.

Mon premier contact avec les Russes : les douaniers, dès ma sortie du bateau. Un sourire de bienvenue ne leur aurait pas fait de tort. Je ne suis pas une espionne. Je suis une touriste qui veux juste passer 2 jours à visiter votre belle ville. "Ne vous inquiétez pas, je repars demain!"

Notre guide Margarhita de l'agence Ulko Tours nous accueille, elle, très chaleureusement à la sortie du poste de douanes. Elle parle très bien l'anglais. On sera seuls, nous quatre, avec elle pendant notre séjour. Surprenant qu'on soit les seuls du bateau à avoir réservé les services de cette agence touristique, surtout que c'est la seule agence russe qui nous donne la possibilité de voyager en Russie sans visa. Et c'est moins cher que de réserver via le bateau.

Tsarskoye Selo, le palais que Peter The Great avait offert en cadeau à son épouse Catherine en 1708
Peter The Great

Je ne vais pas vous raconter toute l'histoire de Saint-Pétersbourg, les batailles, famines, déluges naturels qui ont décimé la population au cours des siècles. Il y a des sites pour ça. J'aime mieux vous raconter pourquoi Peter The Great est l'ami de tout le monde.

Peter The Great, de son vrai nom Pyotr Alexeyevich Romanov, était le 3e fils du tsar (ou empereur, c'est la même chose!) Alexis 1. Il ne devait théoriquement pas accéder au trône de son père à sa mort, puisque deux demi-frères étaient nés avant lui. Le destin en avait décidé autrement.

Très jeune, il est pris en charge par Sophia, sa demi-soeur du précédent mariage de son père. Sophia n'aime pas Peter. Elle fait tout pour éloigner Peter de l'empire russe de la famille Romanov. Le premier demi-frère de Peter était chétif et de santé fragile. Il décéda à un jeune âge et ne put accéder au trône. Le deuxième descendant Ivan V n'était pas très vaillant. Peter, de son côté, s'amusait à jouer à la guerre, à construire des bateaux et à naviguer sur les flots. Il s'est fait beaucoup d'amis partout en Europe. Il a appris à se débrouiller seul et à parler plusieurs langues. Il s'est fait connaître pour son immense générosité envers ses amis et son charisme.

De retour en Russie, l'armée de jeu de Peter The Grest est déjà en place et prête au combat. Il a alors 23 ans. Il réussit à vaincre ses adversaires à la guerre. À la mort de sa mère, il devient empereur. Sophia se retire.

Peter a été élu "The Great" parce qu'il était géant : il mesurait 6 pi 8 po. Je suspecte qu'il devait être aussi très à craindre par ses ennemis.

Je disais tantôt que Peter était mon ami. Pas par choix. Il n'y aurait pas eu de Saint-Pétersbourg sans lui. Partout où l'on passe, on le voit en statue, une arme à la main, à dos de cheval, représenté en peinture sur les toiles ou tapisseries anciennes des galeries. On ne compte plus les monuments érigés en son nom. Il est The Great. La fierté de toute une dynastie de tsars, et des Russes eux-mêmes.


Cathédrale Peter et Paul
La Cathédrale Peter et Paul

La cathédrale Peter et Paul expose d'ailleurs les tombeaux de toute la lignée d'empereurs de la famille Romanov. J'ai visité cette église. Pas très grande - Peter aurait peut-être préféré un château plus majestueux pour y être enterré -, mais elle fait partie de la forteresse de son empire.

Elle est entretenue par les dons des descendants des Romanov, qui ont réservé leur place pour l'au-delà. Tout se paye, en Russie... C'est là que j'ai appris mon premier mot en langue russe : Kacca, qui signifie qu'il faut payer avant d'entrer. On retrouve même ce mot au kiosque à côté des toilettes : 30 roubles si on a une grosse envie.

Musée de l'Hermitage

Notre guide nous amène visiter le Musée de l'Hermitage, le plus grand musée du monde et le premier palais d'hiver de... mon ami! Attention, car il y a du monde comme j'en n'ai jamais vu! Margarhita connaît bien tous les astuces pour se faufiler parmi la foule. Les Chinois d'ailleurs sont les experts en bousculade parmi la foule, qu'elle nous dit. N'empêche, on passe avant tout le monde. Margarhita a des contacts, on dirait! C'est louche...

Le Musée contient plus de 3 millions d'oeuvres. Ça pourrait prendre facilement plusieurs mois pour tout voir. On est là un seul après-midi. On se contentera de voir quelques toiles d'Henri Matisse, de Claude Monet, de Rembrandt, des pièces riches d'histoire et qui valent une fortune. Des tapisseries aux murs en passant par des fresques au plafond, des urnes en granite, rien n'est laissé à l'indifférence du visiteur. Faut voir la Peacock Clock entièrement recouverte de feuilles d'or. Ou l'authentique Madonne que Léonard De Vinci a peint en 1478.

On court quasiment dans le Musée. On est à court d'yeux pour admirer toutes ces beautés.

Les fontaines des jardins du palais d'été de Peter, à Peterhof
Palais de Peter

La cerise sur le sundae. Le summum de la beauté orifère. On ne peut visiter Saint-Pétersbourg sans se rendre dans la ville de banlieue de Peterhof, pour visiter les jardins du Palais d'été de Peter. Des centaines de fontaines, certaines gigantesques, embellissent le paysage. Peter s'est inspiré des fontaines de Versailles afin de créer ses propres fontaines, de loin beaucoup plus grandioses qu'à Versailles.
Certaines de ces fontaines dénotent l'humour de Peter : elles ne fonctionnent que lorsqu'on s'y en approche. Les jardins de fleurs sont aussi magnifiques. L'endroit préféré où Peter aimait bien se détendre : le palais Monplaisir, dont la vue donne sur la baie de Finlande.

Deux jours à Saint-Pétersbourg, c'est trop peu. Avant d'arriver, je pensais voir une ville grise, comme dans les films. J'y ai vu une ville aux millions de fleurs, des voitures sentant l'opulence (y'a pas juste des Lada en Russie!), des immeubles bien entretenus, des parcs gazonnés, des routes sans nids de poule (eh oui, ça existe!), des bons restaurants, des canaux à la Venise... et des monuments à vous couper le souffle. Vraiment, Saint-Pétersbourg, ça vaut le détour!

Lettre à mon ami

Mon cher Peter,

J'ai bien aimé ma visite chez vous. Vous avez laissé un bel héritage à votre famille. Toute cette richesse, tous ces trésors... Il y a quelque chose qui cloche pourtant. Je ne saurais dire quoi. Est-ce le nom "Peter", qui se retrouve sur toutes les lèvres? Cette omniprésence du mot, ce "trop plein" de narcissisme? Cette petite chose qui me fait réaliser qu'on est bien, chez nous, au Québec. Je l'ai vu dans les yeux et le langage de Margarhita.

Nous n'avons peut-être pas un système de santé comme le vôtre, mon ami, où il suffit d'appeler le médecin pour qu'il se pointe chez vous gratuitement, mais les gens sourient et sont heureux. Ne peut-on appeler cette petite chose... la liberté?

mardi 26 juin 2012

Sauvez la princesse, moi je mange une bonne soupe au sanglier

Tallin, capitale de l'Estonie, est notre premier port d'escale de notre croisière sur l'Eurodam d'Holland America. J'avance l'heure d'une heure par rapport à Paris.  En tant que canadienne, je n'ai pas besoin de visa pour entrer au pays.

Tallin est située en Europe du Nord, dans la partie nord-est de la mer baltique. On y parle l'estonien. Plusieurs habitants se débrouillent aussi en anglais. La ville a acquis son indépendance de la Russie en 1918. Dépaysement garanti!

La ville est jeune, les habitants sont grands, pour la plupart. Très gentils aussi. Ils aiment les touristes, ça se voit... et les chiens aussi! À notre arrivée vers 11 h, il fait assez beau mais peu à peu les nuages couvrent le ciel. On décide quand même de visiter en autobus Hop on Hop off. Écouteurs aux oreilles, on synthonise le poste français et on peut ainsi suivre le tour de ville. Voir les monuments, statues, maisons anciennes. On descend à une station pour y découvrir une ville médiévale et ses forteresses.

Pendant que BOBBY et SAROU montent sauver la princesse au haut de la tour pour 2 euros, moi, tout en bas, je sape de la soupe au sanglier, une spécialité à seulement 1 euro. Si je décide de leur chanter une chanson, alors ils nous donnent une cueillère pour manger - ou boire! - la potion. J'ai décidé de me taire. BON BERGER aussi.

Excellent, par ailleurs, ce bouillon un peu bizarre. Première fois que je goûte à du sanglier. Je me voyais à l'époque des chevaliers, qui se réunissaient autour d'une bonne soupe chaude pour oublier la grisaille du temps qu'il fait. Ils te la servent dans un bol creux qui semble avoir été taillé au couteau à même l'écorce d'un arbre. Les grosses marmites dans lequel ce liquide ambré bout ressemble à la marmite du druide dans laquelle Obélix est tombé quand il était petit.

Tiens, il pleut à gros bouillons, maintenant. Vite, chevaliers, courons nous mettre à l'abri! Quelques minutes passent. Les travailleurs de la restauration à Tallin ne sont pas nerveux. Le toit de toile est en train de nous tomber dessus, tellement l'eau s'y accumule. Pas grave! On s'étire le bras et on fait tomber l'eau à côté. Voilà! Toutes les tables sont trempées, et les attablés aussi. Les gens rient, c'est ça les vacances. On a froid, mais c'est pas grave, on est en vacances!

 J'oubliais de vous dire. En 1997, Tallin a été inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial de l'Unesco. Ça en fait un des 911 sites au monde reconnus pour leur valeur universelle exceptionnelle. La relation entre culture et nature y est respectée, pour le bien des générations futures. Pas mal, non?

Je visite aussi la cathédrale Alexander Nevski qui lui a été dédiée en 1242. Cette cathédrale est la plus grande et plus riche église orthodoxe de l'empire russe en Estonie. Elle est située au sommet de la colline de Toompea, devant le château. La pratique religieuse en Estonie n'est pas très élevée : seulement 20 % de la population. De ce nombre, 30 % sont luthériens, 28 % orthodoxes et seulement 3 % catholiques.
Mais cette ville n'est pas seulement le Moyen Âge et ses vieilles rues de galet en haute ville. La grande et basse ville est aussi très moderne, avec ses immeubles très hauts. Site intéressant sur Tallin (tout y est en français) : Tourisme à Tallin.

Bon, je retourne au bateau. Voilà que j'ai faim et qu'on a perdu l'arrêt d'autobus! Cette soupe au sanglier est loin derrière... Tant pis, ça se fait à pied. On se retrouve facilement, on n'a qu'à suivre l'air marin. En chemin, on croise des maisons délabrées entre des grands magasins, des petites rues pas très rassurantes et des boulevards.

Le soir venu, le soleil ne finit plus d'ensoleiller. Il est plus de minuit. Ah, c'est ça qu'on appelle les nuits blanches? Pourtant, vu de mon balcon, le ciel est rouge. La potion du druide m'aurait-elle rendue daltonienne?

vendredi 22 juin 2012

Paris, un jour...

 
Paris est un endroit fatigant. Je débarque d'avion après une nuit sans sommeil et un 6 heures de décalage horaire. Une journée dans la grande ville lumière m'attend.

Évidemment, je ne voyage pas seule. Deux de mes enfants m'accompagnent, que j'appellerai SAROU et BOBBY, ainsi que mon conjoint, mon BON BERGER car, tout comme un chien berger, il mène toujours le troupeau à bon port. Jeu de mots ici car on débute notre croisière après-demain...

Paris donc, que je vois pour la toute première fois. J'avais quelques préjugés sur les Parisiens. En réalité, les Parisiens ne sont pas aussi bêtes que je le croyais. Ils savent sourire et on finit par les trouver sympas. Ils nous demandent même d'où on vient, s'il fait froid au Québec. Mais ils ne comprennent pas grand chose à ce qu'on leur dit. On a tôt fait de parler leur langage, sinon... rien. Je comprends maintenant les gens qui passent plusieurs mois en France et qui ont pris l'accent.

La seule personne bête à qui j'ai parlé aujourd'hui, c'est la préposée d'un centre médial (ah oui, on ne dit pas clinique médicale!), que j'ai eue au téléphone en arrivant à l'hôtel. C'était trop compliqué de rencontrer un médecin dans un délai de 2 jours, alors je suis allée à une pharmacie pour acheter des gouttes pour les oreilles à SAROU, qui était devenue sourde depuis l'atterrissage à l'aéroport Charles-de-Gaulle. Même en vacances, les mères jouent à l'infirmière.

Le temps de laisser nos bagages à l'hôtel Mercure Paris Royal Madeleine, et on part à pied visiter les environs pour toute la journée.

Arc de Triomphe

L'Arc de Triomphe est impressionnant, fini de bâtir en 1835 sous le règne de Napoléon. Mais ce qui me frappe le plus, ce sont les 10 rangées de voitures qui tournoient dans ce carrefour giratoire qui mène à 12 avenues différentes. Habituée au trafic de l'autoroute 15 à Laval, je ne m'imaginais pas qu'on puisse avoir pire. Eh bien oui!

Attention, piétonne aux gougounes roses - alias SAROU -, ne pas traverser entre les voitures mais prendre le chemin piétonnier sous l'Arc pour traverser, c'est plus prudent.

Tour Eiffel

La Tour Eiffel est bien comme je me l'imaginais. Grise. On l'a tellement vue à la télé que l'effet est presque passé inaperçu. Je l'ai photographiée à partir de la Place du Trocadéro.

Avec ses 324 mètres de hauteur, c'est le monument payant le plus visité au monde. Je n'y suis pas montée, par manque de temps. Ça aurait peut-être valu la peine? En redescendant, SAROU aurait peut-être ouï à nouveau?

La Tour Eiffel a son propre site web : http://www.tour-eiffel.fr/. On y voit des photos hallucinantes.

Champs Élysées

Se promener sur les Champs Élysées, c'est renouer avec l'histoire qui côtoie le moderne. Magasins, ponts anciens et pleins de charme, grands espaces, petit lac de détente. Au bout, on aperçoit le Musée du Louvre.

Le nouveau site web des Champs Élysées est vraiment génial! http://www.champselysees-paris.com/ Du coup, vous savez tout! (Tiens, voilà que je prends déjà l'accent français même en écrivant!)

Je me sens suivie, on dirait! Aurais-je fait quelque chose de mal?
Malgré la fatigue, cette première journée en France me satisfait pleinement.

jeudi 21 juin 2012

Le jet blanc

Je suis à l'aéroport, attendant mon vol pour Paris. J'ai trouvé le titre de mon billet ce matin, à mon réveil. Je ne savais pas où ça allait me mener. Quand on écrit, on ne sait pas toujours où cela va nous mener.

En rédaction, on parle souvent de premier jet, une esquisse d'une oeuvre d'écriture. Dans notre culture, le blanc signifie la pureté. Un blanc veut aussi dire avoir une perte de mémoire temporaire. On dit page blanche pour signifier une perte d'inspiration face à une création littéraire.

J'ai décidé de qualifier mon jet de blanc, comme ça, sans raison. Faut-il toujours une raison à tout? Les mots peuvent inspirer eux-mêmes les auteurs et par la suite, créer du contenu. Les mots peuvent jaillir comme des gouttes sur une page blanche.

Le jet blanc, un titre approprié pour me sentir poétique. Un titre créateur de pur contenu. Pour faire un pont entre l'écriture en web 2.0 et  le récit de mon voyage qui s'amorce. Un voyage tout en mots, en images et en poésie. Paris, attends-moi, j'arrive!