dimanche 18 novembre 2012

BRAVO au système de santé!


J'ai décidé, comme à chaque année, de prendre la grippe en grippe. Je me suis fait vacciner vendredi dernier pour la grippe saisonnière. Rien de plus banal.

Là où c'est un exploit, c'est que, pour une fois, le système de santé a réussi à me charmer. Comment?
  1. Le site web www.monvaccin.ca est super bien fait, on peut obtenir un rendez-vous le même jour, s'il y a de la disponibilité. Dans mon cas, il y en avait. Donc, vers 10 h, je me suis inscrite en ligne pour un rendez-vous à 17 h 30. Ça n'a pris que 5 minutes. Perte de temps : nulle.
  2. Arrivée à 17 h 15 au CSSS de mon quartier, parmi une foule assise qui attendait, je me suis dit : "Bon, c'est normal d'attendre. On est dans un système de santé québécois..." Eh bien non, je me suis diablement trompée. Une préposée s'est immédiatement présentée à moi, me demandant si je venais pour le vaccin de la grippe, et m'a demandé gentiment de remplir un formulaire d'accueil. Wow! Aucune attente.
  3. Le formulaire dument rempli, je suis retournée voir la préposée. Elle a vérifié mes données sur le formulaire, a estampillé ma carte d'assurance-maladie et m'a invitée à aller directement dans la salle de vaccination. Quelle efficacité! Temps écoulé : 3 minutes depuis mon arrivée.
  4. À la table d'évaluation, on m'a demandé pourquoi je désirais le vaccin. Dans mon cas, après avoir répondu que j'avais près de moi une personne qui ne devait en aucun temps contracter la grippe à cause de sa santé précaire, ils ne m'ont plus posé aucune autre question. Je suis passée à la table d'évaluation. Gratos! Temps écoulé : 1 minute.
  5. Je me suis assise à la chaise de torture et hop! dans le temps de le dire, l'infirmière était passée à l'acte. Temps écoulé : 2 minutes. Même pas le temps de parler de la noirceur dehors.
  6. On m'a invitée à aller attendre dans la salle durant 15 minutes. Là, j'ai pu relaxer en regardant les jeunes enfants courir ici et là.
Alors me voici aujourd'hui qui félicite tous les intervenants du domaine de la santé. Ceux qu'on ne voit pas et qui travaillent dans l'ombre : les gestionnaires du programme de vaccination, les employés en soutien administratif qui ont vu au bon déroulement de cette clinique, ceux qui ont fait du site web un site facile et rapide de prise de rendez-vous. Ceux qui nous accueillent gentiment ou qui consolent les enfants venus se faire "piqurer". À tout ce beau monde, je dis MERCI. Vous êtes efficaces, vous connaissez votre travail, vous ne voulez pas perdre votre temps ni nous faire perdre le nôtre. En prévision de l'hiver qui s'annonce, vous êtes proactifs dans vos actions. Votre apport est primordial à un système de santé qui, selon ce qu'on entend toujours, bat de l'aile.

Combien de personnes n'auront pas la grippe cette année et seront sauvées grâce à VOUS? On ne le saura pas exactement. Une chose dont je suis sure. Je ne verrai plus jamais votre soutien comme un service acquis. Vous méritez qu'on vous le dise. BRAVO ET CONTINUEZ VOTRE EXCELLENT TRAVAIL!

PS: Passez ce message à un intervenant du domaine de la santé que vous connaissez. Il ou elle a besoin d'encouragement par les temps qui courent.

dimanche 11 novembre 2012

NON à "Bongo Communication"

Ça y est, après quelques semaines de réflexion, je me suis lancée! Mon entreprise est maintenant enregistrée. Non sans difficulté. Le nom que je voulais créer au départ m'a été refusé par le Registraire des entreprises au Québec. Voici la courte histoire d'une marque de commerce tuée dans l'oeuf.

"Bongo Communication" n'a pu voir le jour, pour la simple et bonne raison que le nom générique "Communication" est un mot qui existe aussi en anglais. Dans ce cas, le nom générique d'une entreprise ne doit jamais se trouver après le nom spécifique, celui qui distingue l'entreprise. Bongo est le nom spécifique. Dans mon cas, il aurait fallu dire "Communication Bongo". D'un point de vue marketing, je ne trouvais pas ça très pertinent : combien d'entreprises au Québec commencent par le mot "Communication"? Pour se démarquer, on repassera! À mon avis, le terme distinctif est beaucoup plus important que le générique.

L'Office québécois de la langue française est là pour protéger notre langue des envahisseurs étrangers. Je suis d'accord avec le principe. Le rôle de l'Office est de faire appliquer les politiques d'affichage d'un nom d'entreprise de la Charte de la langue française. Le français d'abord.

Par exemple, lorsqu'une entreprise de langue anglaise veut s'établir au Québec, certaines règles de nomenclature doivent s'appliquer. Les marques de commerce doivent être en français, ou du moins contenir un terme générique qui décrit ses activités, ou du moins en partie, si le distinctif reste en langue étrangère. Autre choix : le nom de l'entreprise peut contenir le générique mais être employé dans une expression (ex.: slogan), i.e. "Bongo, pour une communication efficace". Cette façon aurait été acceptée.

Je trouve déplorable que le générique existant dans une autre langue lui ôte alors tous ses droits. Soyons fiers de nos mots français! Ce n'est pas parce que tu t'appelles M-i-c-h-a-ë-l que tu es dénaturé par rapport à un "Michael" prononcé en anglais! Pourquoi le mot "communication" doit-il se sentir menacé face à son pendant anglais?

J'aurais pu mettre un "s" à "communication", pour contourner cette règle, mais "Bongo Communications" existait déjà. J'ai donc dû revoir le nom. "Bongo Créations" est maintenant officiellement accepté de la part du Registre des entreprises. "Rédac'Action" aussi, je pourrai donc exister sous ces deux noms au Québec.

Je vous pose la question : Si un mot français existe aussi en anglais, pourquoi faudrait-il céder la place et prendre pour acquis que l'anglais prédomine? La langue française ne mérite-t-elle pas le respect, surtout au Québec?